32 jeux (28 réels), 3 claviers, pédalier
Bref historique :
Construction dans les années 1675-80 par Thomas DALLAM.
Buffet et tribune, en chêne, très ouvragés, attribués
aux sculpteurs LERREL père et fils de Landivisiau.
1850 : l'orgue, muet depuis quelques temps, est remis en état
par Loiselot et l'organiste Le Roux.
1909 : l'instrument est injouable
1939 : intervention « catastrophique »1
« L'instrument,
mutilé, retombe dans le silence »
1959 : une réparation de fortune permet de faire entendre quelques
jeux....
1983 : la partie instrumentale est classée parmi les Monuments
Historiques
1986-1989 : restauration complète de l'orgue (buffet et instrument)
par Gérald GUILLEMIN :
- restauration du matériel originel (buffets,
35% de la tuyauterie, sommiers de grand-orgue et positif, une partie de
la mécanique)
- restitution de la composition d'origine, avec
reconstitution des sommier d'écho, mécanique, claviers et
soufflerie (3 soufflets cunéiformes).
Composition :
I : Positif
48 notes (CD-c''') Bourdon 8' Montre 4' Flutte de 4 pieds Nazard 2'2/3 Doublette 2' Tierce 1'3/5 Fourniture III Cromhorne 8' |
II : Grand-Orgue
48 notes (CD-c''') Montre 8' Bourdon 8' Prestant 4' Flutte de 4 pieds Nazard 2'2/3 Doublette 2' Quarte 2' Tierce 1'3/5 Larigot 1'1/3 Flageolet 1' Fourniture IV Cymbale III Cornet V Trompette 8' Clairon 4' Voix Humaine 8' |
III : Echo
25 notes (c'-c''') Flutte d'Echo [8'] Cornet IV Voix Humaine 8' |
Pédale
17 notes (CD-f) à la française Jeux empruntés d'origine au GO : Flutte 8' Flutte 4' Trompette 8' Clairon 4' Jeu indépendant : Bourdon 16' |
Accessoires
Accouplement : II / I à
tiroir
Tremblant doux dans le vent
Tremblant fort
Rossignol
Diapason : LA 415 Hz
Tempérament mésotonique modifié
à 6 tierces pures (Lambert Chaumont)
À noter :
le bourdon de 16
pieds indépendant à la Pédale (d'origine),
inhabituel pour l'époque.
Thomas Dallam,
sieur de la Tour, est d'origine anglaise : son père a émigré
en Bretagne fuyant la guerre civile qui ravageait l'Angleterre entre 1642
et 1660. Thomas apprit le métier avec son père et
construisit de nombreux instruments dans sa région d'adoption durant
la seconde moitié du XVIIème siècle.
De tous les orgues qu'il nous reste de lui, Guimiliau
est le plus complet.
La ligne du buffet est typique de
la production du facteur, avec notamment la tourelle centrale en proue
de navire. Cependant Guimilau se démarque par une décoration
particulièrement abondante, d'autant plus impressionnante que l'orgue
est très bas dans la nef : un vrai régal pour les yeux !
Je laisserai le mot de la fin à
Michel Cocheril : « C'est le plus bel orgue : j'en suis l'organiste
! »
Sources :
La plaquette sur l'orgue par Michel Cocheril et Gérald Guillemin,
et le livret du CD :
Orgue de Guimiliau,
Michel COCHERIL, 1CD,
Paroisse de Guimiliau |