Le site créé suite à sa restauration (2009) : http://orgues.nancy.free.fr/
46 jeux, 3 claviers, pédalier
Bref historique :
1879 : La construction d'un nouvel orgue est confiée à
la maison DALSTEIN-HAERPFER,
de Boulay (Moselle),
préférée à Cavaillé-Coll (jugé
trop cher) et à Merklin qui avait pourtant fourni l'orgue de chur.
Le buffet en chêne (avec positif postiche pour cacher la console
indépendante) a été dessiné par l'architecte
P. URMÈS.
1881 : inauguration du nouvel instrument
1903 : réparations par ses constructeurs
1936 : réparations par Jacquot-Lavergne, de Rambervillers
2004-2009 : restauration par les facteurs Laurent PLET et Jean-Baptiste GAUPILLAT
Composition :
I : Grand-Orgue
56 notes (C-g''') Montre 16' Bourdon 16' Montre 8' Bourdon 8' Flûte 8' Viole de Gambe 8' Prestant 4' Flûte octaviante 4' Quinte 2'2/3 * Doublette 2' * Grand Cornet V * Plein-Jeu V * Basson 16' * Trompette 8' * Clairon 4' * |
II : Positif expressif
56 notes (C-g''') Principal 8' Flûte amabile 8' Cor des Alpes 8' Salicional 8' Eolienne 8' Flûte douce 4' Dulciana 4' Doublette 2' * Trompette 8' * Clarinette 8' * |
III : Récit expressif
56 notes (C-g''') Quintaton 16' Diapason 8' Bourdon 8' Flûte traversière 8' Voix céleste 8' Flûte octaviante 4' Octavin 2' * Basson 16' * Trompette harmonique 8' * Clairon 4' * Basson-Hautbois 8' * Voix humaine 8' * |
Pédale
30 notes (C-f') Contrebasse 16' Soubasse 16' Quinte 10'2/3 Flûte 8' Violoncelle 8' Flûte douce 4' Bombarde 16' * Trompette 8' * Clairon 4' * |
Transmission mécanique
Machine Barker au Grand-Orgue
Accessoires
Accouplements : II / I, III
/ I et III / II
Tirasses I, II, III
Introduction machine Barker
Appels d'anches (*) I, II, III, Ped.
Forte général (= appel
général des anches)
3 bascules :
Pédale de crescendo
Expression positif
Expression récit
Trémolo Récit
Diapason : LA 435 Hz
Disposition des pleins jeux :
Cf.
les pages
d'Éric Eisenberg
C | c | c' | c'' | c''' | ||||
Grand Orgue | Plein-Jeu V | 1/2 | 2/3 | 1 | 1'1/3 | 2 | ||
2/3 | 1 | 1'1/3 | 2 | 2'2/3 | ||||
1 | 1'1/3 | 2 | 2'2/3 | 4 | ||||
1'1/3 | 2 | 2'2/3 | 4 | 5'1/3 | ||||
2 | 2'2/3 | 4 | 5'1/3 | 8 |
À noter :
L'orgue de Saint-Sébastien n'a
jamais été remanié : il est intégralement conservé
dans son état d'origine, tel que l'ont construit ses créateurs.
« Cet orgue fut le plus grand
instrument à traction mécanique construit par les Dalstein-Haerpfer,
et indéniablement leur chef-d'uvre. Il propose une synthèse
entre la facture parisienne et la facture d'Allemagne du Sud à la
fin du 19° siècle.
En effet, si Nicolas Dalstein [le lorrain] et
Johann-Karl Haerpfer [le württembergeois] se sont rencontrés
chez Cavaillé-Coll à Paris, sur le chantier de Saint-Sulpice,
Johann-Karl Haerpfer avait tout de même été très
marqué par sa formation chez les facteurs Steinmeyer, Walcker et
Haas. Ainsi plusieurs éléments renvoient à l'école
de Walcker, notamment les sommiers à pistons, volontiers chromatiques
voire superposés pour un même clavier, et des jeux comme les
Flûtes à doubles-bouches, l'Eolienne et le Cor de chamois.
En revanche le grand récit symphonique placé dans l'axe au
sommet de l'instrument est bien caractéristique de l'esthétique
de Cavaillé-Coll. D'une manière générale, les
anches ne renient pas leur inspiration française, alors que les
fonds sont plus éloignés de ce qu'auraient fait les facteurs
parisiens.»
Globalement, les instruments sortis des ateliers de Boulay étaient d'inspiration plutôt germanique. Mais dans les instruments plus importants, cette esthétique allemande était tempérée par des apports parisiens (cf. l'opus 100 d'Hayange).
Sources :
Inventaire National des Orgues, Orgues de Lorraine, Meurthe-et-Moselle, ASSECARM Editions Serpenoise
et le livret du coffret :
L'Orgue en Lorraine, J. BIZOT, A.-C. BUCHER, M. CHAPUIS, P.
CAMONIN, J.-P. FETZER, F. MENISSIER, N. PETRY, |