Les Sept Merveilles du Monde de l'Orgue

Haarlem, St. Bavokerk

    Parmi tous les instruments de musique, l'orgue est celui à qui s'applique le plus grand nombre de superlatifs (1) : c'est le plus grand, le plus imposant, le plus puissant, le plus complexe, peut-être même le plus abouti, sans conteste le plus cher (comptez un peu moins d'une dizaine de milliers d'euros par jeu) des instruments de musique ; c'est aussi celui qui offre la plus large variété de timbres.
Ce qui est encore plus beau, c'est que tous (2) les orgues -s'ils se ressemblent pour le profane- sont différents en style, buffet, composition, sonorité...

    Ainsi c'est à ce titre qu'on dit de l'Orgue qu'il est "le Roi des Instruments". Mais il en est devant lesquels même le profane conviendrait de la véracité et de la justesse de ce titre pompeux ; des instruments incarnant le sommet de l'Art de la facture d'orgue, merveilles dont le renom a dépassé les frontières et dont les noms font rêver tous les organistes et amateurs d'orgues, de splendides instruments dont les tribunes sont devenues avec leur création de véritables lieux de pèlerinage !

    Quelles sont donc ces Sept Merveilles de la Facture d'Orgue ?

     La première d'entre elles est, sans aucun doute, celle qui reçut le jeune Mozart et qui fut également touchée par Haendel, Mendelssohn et tous les grands noms de l'orgue depuis 1738. Son buffet au bois teinté de rouge profond et aux dorures scintillantes est le (ou un des) plus beau(x), harmonieux, grandiose(s) et sublime(s) jamais construit(s) (>> deux photos).
Ce magnifique instrument n'est autre -vous l'aurez deviné- que le fameux 32 pieds en montre de Christian Müller installé à St. Bavokerk de Haarlem, Pays-Bas. Le somptueux buffet renferme un merveilleux instrument(3) qui encore aujourd'hui semble laisser un souvenir impérissable (4) à tous ceux qui ont eu le privilège d'y jouer.
    Quelques liens pour vous instruire : "Voyages of Discovery" par S. Bicknell, quelques photos de Christine Kamp, d'Aarnoud de Groen, et le site de son titulaire (avec des extraits musicaux).

    Ensuite je parlerais bien de l'authentique G. van Hagerbeer (1639-46) / F.-C. Schnitger (1722-25) de St. Laurenskerk d'Alkmaar, Pays-Bas, restauré par Flentrop (1982-86). Pour celui-ci, le contenu est bien plus fascinant et énigmatique que le contenant, bien qu'une impressionnante solennité émane de ce buffet conçu autour du Nombre d'Or...
En 1725, cet orgue fut le premier à être accordé au tempérament égal aux Pays-Bas (ce qui, à coup sûr, lui permit d'arriver sans encombre jusqu'à nous). Par sa conception originale, il offre une intéressante alternative aux orgues de l'époque, une approche différente de celles de G. Silbermann, Müller ou Hildebrandt(5).
    Une excellente étude de S. Bicknell vous permettra de mieux connaître cet illustre instrument, que vous pourrez admirer aussi sur ce site et cet autre* en français, sur celui de la Grote Sint Laurenskerk ou encore sur celui-ci et celui-là qui rassemblent de superbes photos.

    Construit de 1737 à 1750, le grand orgue J. Gabler de l'Abbaye de Weingarten, au Sud de l'Allemagne, est une véritable merveille visuelle et sonore. Ce grandiose monument de la facture d'orgue est célèbre avant tout pour son fantastique buffet baroque qui constitue une réelle réussite technique. Déjà sa façade enveloppe six baies vitrées et premier miracle : sur les ~300 tuyaux qui la composent, seuls 8 sont chanoines ! Au sommet de l'ensemble de 32' en montre, semble flotter, aérien, le positif de couronne "Kronpositiv", et deuxième miracle : ce n'est pas juste pour faire joli, c'est aussi un plan sonore (6) ! Et deux étages plus bas, on trouve une magnifique console indépendante, une des premières en Allemagne.
Plus que ces louables exploits (7), le luxe des matériaux et l'exubérance baroque du décor ont grandement contribué à la renommée de ce fabuleux instrument : console finement marquetée, tirants de jeux en ivoire, tuyaux de la Querflaut du Brustpositiv en merisier tourné, ceux du Flageolet en ivoire massif (8), et avec ça, des carillons (= Glockenspiel) en forme de grappes de raisin ! Sa composition n'en est pas moins spectaculaire(9)... Le matériel sonore est d'une grande qualité, et d'une grande variété avec ses fonds innombrables, ses jeux ondulants, ses mixtures richement fournies, ses "Piffaro", ses Cornets VIII-XI, et ses nombreux accessoires dont l'incroyable Force(10). Cependant, notez la rareté des anches pour un orgue d'Allemagne du Sud ; mais le mélancolique chant de la légendaire Vox Humana nous console largement. Le mythe est encore amplifié quand on sait que l'instrument semble avoir été conçu autour du chiffre 6 (la bête) avec son buffet qui englobe 6 baies vitrées, ses 6 plans sonores, ses 66 registres et ses 6.666 tuyaux...
N'oublions pas la restauration admirable par Kuhn en 1981-1983. Cet ensemble est, et restera, unique et inégalé.
    Voici donc une composition détaillée, un superbe site à visiter absolument et son équivalent francophone*, et encore le site de Kuhn ; un autre pour flâner dans la ville de Weingarten et enfin celui de l'abbaye.

    Considéré comme l'orgue idéal pour interpréter un large répertoire baroque et en particulier Bach, le grand orgue Gottfried Silbermann (1714) de la Domkirche de Freiberg (Allemagne), par son authenticité et son caractère coloré (11), est le passage obligé de toutes les personnalités de l'orgue. Clarté dans la conception, composition équilibrée, beauté des timbres, c'est un orgue frôlant la perfection, ça laisse rêveur...
    A voir : la page que lui consacre le facteur qui l'a restauré, la composition, l'historique et de jolies photos, la belle page consacrée à Gottfried Silbermann, le site dédié au grand facteur, un bref historique accompagné de la composition de l'instrument et le site de la Domkirche de Freiberg avec quelques photos.

    Remarquez que toutes ces merveilles nous sont nées au XVIIIe siècle. Cependant, le XIXe a laissé, lui aussi, de célèbres représentants. Ainsi l'orgue F.-H. Clicquot (1781) / A. Cavaillé-Coll (1862)(12) de l'église St-Sulpice à Paris est un magnifique, et lui aussi authentique, instrument typiquement français, alliant tradition (Clicquot) et renouveau (Cavaillé-Coll). Ce gigantesque instrument, surtout marqué de l'empreinte du génie de Cavaillé-Coll, fut en son temps le premier "cent jeux" de France, et le troisième en Europe avec ceux de Ulm et Liverpool. Grâce à l'humilité de ses organistes titulaires, ce chef-d'oeuvre de l'époque "romantique / symphonique" (13), nous est parvenu intact.
    Pour tout savoir sur lui : un site complet*, une page détaillée richement illustrée, des compositions et un historique, de la musique*, une photo du buffet de Chalgrin [« Peau de Chalgrin » pour ses détracteurs] et une encore autre photo.

    Autre merveille française, l'orgue historique (1772) de la basilique de St-Maximin la Ste-Baume. Le chef-d'oeuvre de J.-E. Isnard, superbement préservé, s'inscrit dans la meilleure tradition de "l'orgue français classique". L'originalité de l'instrument réside dans son IIIe clavier, "Clavier de Résonance", qui fait office de Pédale, clavier de Bombarde et clavier d'Echo (et permet ainsi d'économiser quelques tuyaux graves -les plus chers-) (14) !
Autre particularité, un G.O. résolument pensé en 16 pieds, excluant les harmoniques usuels du 8 pieds. On y trouve ainsi un Grand Jeu de Tierce (le dernier témoin authentique en France), et un Plein-Jeu aux résultantes de 16' et 32'.
Mais ce qui fait la renommée de St-Maximin est sans conteste sa fabuleuse batterie d'anches : 14 en tout dont 2 en chamade. On s'accorde à dire que personne d'autre qu'Isnard n'a jamais possédé une telle maîtrise dans la facture des jeux d'anches (15). Chacun d'eux est doté d'une couleur propre : aucune trompette n'a le même caractère.
    Un peu d'histoire et la composition, une page détaillée avec de belles photos, le site du titulaire Pierre Bardon*, et une documentation plus fournie avec extraits musicaux* à ne manquer sous aucun prétexte !

    Voilà donc, à mon sens, les Six plus évidentes Merveilles du Monde de l'Orgue.
Reste à trouver la Septième ! et là, j'ai du mal à choisir entre :
    - les sublimes Riepp (1766) d'Ottobeuren, Allemagne : de caractère mi-allemand, mi-français. Compositions et historiques, une photo et des photos (1 et 2)*, çà et .
    - l'incontournable Treutmann (1737) de Grauhof, Goslar, Allemagne. Vous pouvez visiter le site qui lui est dédié et jeter un oeil sur cette page.
    - le grand Clicquot de Poitiers (1790) : composition, photo et un peu de texte*, rapide historique*, grande photo* et quelques compléments ci-dessous.
    - le modeste et mais non moins célèbre Coci / Klapmeyer (1777) de St. Nicolai d'Altenbruch, Allemagne : photo + composition, historique et quelques autres photos.
    - l'autre grand Arp / F.-C. Schnitger, en la St. Michaelskerk de Zwolle, Pays-Bas, (1721) restitué par Flentrop : belle photo + disposition, historique + disposition, historique + disposition + photo, et photo de face / de profil, enfin la console.
    - et le chouchou des âmes romantiques, le superbe Cavaillé-Coll (1890) de l'Abbatiale St-Ouen à Rouen. En voici une photo, sa composition*, accompagnée ici : d'un historique et là : d'une autre photo* ; vous pouvez également l'écouter sur le site dédié à Cavaillé-Coll* et sur la page exceptionnelle de Christine Kamp, à visiter de toute urgence !

Bien sûr, cette liste ne s'arrête pas là !

    Ci-dessous, vous pouvez voter pour votre Septième Merveille :
 
L'orgue de votre choix (ville, église/salle, pays) :
Description (facteur, année de construction, nombre
de claviers, de jeux...) et/ou commentaires :
Votre adresse e-mail (facultative) :
Merci !

    Je remercie Éric Eisenberg (16) qui m'a fait remarquer que la Septième Merveille devrait être un orgue contemporain. Et en effet, choix pertinent : l'orgue à tempéraments de Marc Garnier à Tokyo dont voici la composition et l'historique en Anglais, des photos* et d'autres photos de la salle.
    Aux accros de l'Orgue du XXe "et même du XXIe s.", je conseille de visiter le site d'Antoine Pietrini*, ou encore de lire L'Orgue, souvenir et avenir de Jean Guillou, chez Buchet / Chastel pour ainsi en savoir plus sur les orgues de St-Eustache à Paris, de la Tonhalle à Zurich*, ou encore de l'Alpe d'Huez*.
    Personnellement, pour ce qui est de la facture contemporaine française, je trouve les styles de J.-F. Dupont (cf. l'instrument de Lessay, orgue de salon 2000), de B. Aubertin (cf. Vertus, Vichy) et de P. Quoirin très intéressants...

    D'autres suggestions m'ont été aimablement communiquées :

    - l'orgue Cavaillé-Coll de St-François de Sales à Lyon, France.
Construit par Aristide Cavaillé-Coll en 1880. Harmonisé par F. Reinburg.
Il comprend 45 jeux sur trois claviers / pédalier. «Il est resté intact au travers des siècles grâce aux titulaires de cet orgue depuis plus de 110 ans qui ont veillé à la conservation rigoureuse de cet orgue dans l'état d'origine.
Certainement l'un des trois plus beaux Cavaillé-Coll en France avec Caen et Rouen.»
Aussi je vous renvoie à cette page qui présente l'instrument, ainsi qu'à la belle discographie de son titulaire, et notamment :
Louis Robilliard à l'orgue Cavaillé-Coll de l'Eglise Saint-François-de-Sales, Lyon, Festivo FECD 138, enregistrement 1994.
Vous trouverez aussi une improvisation de L. Robilliard* sur le site du Ministère de la Culture et une photo là.

    - l'impressionnant orgue de St-Eustache à Paris «avec son timbre original et inimitable». Ses 8000 tuyaux en font le plus grand orgue de France. Son buffet fantastique et foisonnant dessiné par l'architecte Baltard est déjà une merveille à lui seul, comme me le confirme un internaute : «Ceux, nombreux, qui ne sont pas mélomanes (dont moi), trouvent le buffet somptueux... et comme l'intérieur n'est pas si mal ;-) , cela fait beaucoup !!». Vous pouvez visiter le site du facteur, le site de l'ARGOS*, et vous attarder sur les compositions, la page d'A.Pietrini* et des photos (en "relief" pour certaines)*... et encore une belle page* (avec des photos superbes) et ici une photo panoramique, on ne s'en lasse pas !

    - l'orgue de l'église Ste-Croix de Bordeaux, construit par Dom Bedos, restauré par Pascal Quoirin. Considéré comme l'un des sommets de la facture française classique, restauré il y a quelques années, sa renommée grandit : il tend aujourd'hui à voler la vedette à St-Maximin !
Le commentaire d'un organaute : « Bon, je sais, ce n'est peut-être pas la 7me merveille du monde, mais c'est le représentant le plus abouti et le plus proche de ce qu'a pu pondre ce génial bénédictin. Et puis la restauration a été menée dans un excellent esprit.», Eric Padieu.
On m'a aussi fait remarquer que c'est le seul orgue classique français à posséder encore un 32 pieds manuel.
Pour le découvrir ou mieux le connaître : la restauration sur le site de la ville de Bordeaux*, La Route des Orgues de France (le facteur, l'instrument, et un extrait musical)*, France Orgue (les concerts et autres activités autour de l'instrument*, une photo*, encore des photos qui accompagnent un historique en allemand et le site de P. Quoirin*. Vous pouvez aussi faire un saut sur mon petit paragraphe consacré à l'enregistrement de L'Art de la Fugue par K. Koito.

    - l'orgue de la Cathédrale Notre-Dame de Chartres, construit par Danion-Gonzalez en 1971 dans le grandiose buffet des XVe-XVIIe siècles. Lui sont consacrées une page sur le site du Ministère de la Culture*, le site de son organiste*, une description sur la base Osiris, une page québécoise avec de belles photos* et une page allemande.

    - l'orgue de Château-Salins, reconstruit en 1960 par Haerpfer-Erman, restauré et réharmonisé par Michel Gaillard, il constitue un bel exemple de la facture néoclassique / néobaroque en France : «Un orgue fantastique qui permet l'interprétation de la quasi totalité de la littérature pour orgue, ceci grâce à l'immense talent du facteur Michel GAILLARD !» m'écrit Johann VEXO, «un titulaire heureux !» Pour en savoir plus sur cet instrument...

    - l'orgue Grenzing de St Michel et Gudule, Bruxelles, Belgique,
2000, 68 jeux posaun 32' à la pédale, 4 claviers. Titulaire: Josef Sluys
.
Quelques photos et dessins sur les pages de l'architecte et de l'association*, et sa composition*.

    - l'orgue Schumacher de l'Eglise St-Jacque de Bealen, Liège, Belgique,
3 Claviers, Pedalier, 33 Jeux, Temp: mésotonique
Orgue renaissance anonyme restauré en 1998
organiste titulaire: P.Thimus
.
Une photo, des photos, et le site officiel*.

    - le grand orgue de l'université de Yale (New Haven, Connecticut, Etats-Unis) 4 claviers, 166 jeux, «réalisé quasiment entièrement par Ernest Skinner au début du siècle. C'est un modèle d'équilibre pour une composition ultra-symphonique que nous n'avons pas la chance de posséder en europe.» Une photo.

    - le Kleuker/Steinmeyer 1989 de la Tonhalle à Zurich, Suisse, «orgue de salle de concert superlatif, dans ses couleurs extrêmement riches unique, tailles des flutes et principaux de génie (Nikolaus Blonigen,harmoniste), un orgue grandiose et émouvant à la force lyrique impressionnante.» Voir sa composition sur ce beau site*.

    - Le grand orgue Dominique Oberthür 1986 de la cathédrale d'Auxerre.
«Il comprend 47 jeux (IV/P) dont deux de 32 pieds en pédale et un clavier de grand choeur composé uniquement de jeux en chamades. Le facteur a repris la proposition que Cavaillé-Coll avait envisagée pour le grand orgue de Saint Pierre de Rome. La localisation de l'orgue est étonnante : dans une chapelle latérale de la nef. Le buffet, de dimension modeste, surprend par le nombre de tuyaux en chamades en façade. L'ensemble produit une masse sonore très intéressante.»
Sa composition, une photo*, des photos et de superbes MP3, le site du facteur avec des extraits musicaux* et la notice sur l'orgue monumental projeté pour la basilique de St-Pierre de Rome*.

    - L'orgue de Karl Joseph Riepp à Dole.
« Comment ne pas avoir cité ce magnifique instrument, remanié au 19e certes, mais qui convient tellement bien à la musique française ? »

Effectivement, toutes mes excuses d'avoir omis ce monument de la facture française construit en 1750 par Riepp. Retouché en 1787 par François Callinet (renouvellement des anches), et agrandi en 1830 et 1855 par Stiehr & Mockers (grand Récit et nouvel Echo, mais conservation de l'essentiel du matériel et de l'harmonie), il reste miraculeusement préservé de toute dénaturation. Cet instrument demeure un « précieux témoin de l'art classique de la facture d'orgues en France ».
Des photos et sa composition sur cette belle page* ; bref historique (et composition -avant restauration-) sur cette autre ; et une photo.

    - La Porta (Haute-Corse), église St-Jean-Baptiste (paroissiale), non-classé "orgue historique".
Description: 1 cl. 45 n., 7 jx - Benedetto Marracci, o.s.f., Rogliano, 1780, rest. 1965/87 Barthelemy Formentelli (Verona).»
« Juste histoire de suggérer que beau n'est pas synonyme de grand ! »

Quelques mots et une photo sur la page consacrée à Jacques Chailley.

    - Le nouvel orgue Bartolomeo Formentelli de S. Maria Degli Angeli, Rome, Italie. Le facteur (promu « Facteur d'orgues du Pape » suite à cette réalisation), le projet, et les extraits musicaux de l'inauguration sur la page du SCPOP.

    - L'orgue B. Formentelli (1981) de la cathédrale Ste-Cécile d'Albi, reconstruit dans le splendide buffet XVIIIe de Moucherel. Avec ses 55 jeux sur 5 claviers et pédalier, c'est le plus grand orgue classique français, un instrument exceptionnel. A visiter : le site de l'association Christophe Moucherel*, sa page sur le site de Toulouse-les-Orgues*, une page perso intéressante*, une autre page avec composition et historique complets*, et le Mémoire Instructif de Moucherel*, et à voir aussi : deux grandes photos.

    - le Cavaillé-Coll de San Vicente à San Sebastian, Espagne. Construit en 1886 (ou 1868 ?), cet orgue avec celui de la basilique voisine Santa Maria del Coro (1863) figurent parmi les plus authentiques chefs-d'oeuvre du génial facteur qui nous soient parvenus. Ils nous rappellent aussi que Cavaillé-Coll ne se limitait pas au marché français : près du quart des instruments sortis de ses ateliers, soit ~150, furent vendus à l'étranger. À noter que San Sebastian se situe à moins de 25 km de la frontière...
Voir sa composition sur cette page ou cette autre (avec historique)* - Y parle-t-on du même orgue ?!! -
Pour celui de Santa Maria, on trouve composition avec photos, et une jolie photo.
Et pour ceux qui sont tombés sous le charme de cette région, visitez le site suivant qui présente quelques uns de ses orgues, dont d'autres célèbres Cavaillé-Coll.

    - l'orgue Henri Müseler de l'église St Victor de Glons, Belgique, construit en 1757. Cet instrument compte 24 jeux sur 2 claviers et pédalier.
Orgue classique Liègeois restauré en 1981 par la Manufacture d'orgue Thomas de Ster-Francorchamp*.

    - l'orgue de l'église Saint-Maurice de Domgermain (Meurthe-et-Moselle) construit par Charles Cachet en 1720.
«Cet orgue magnifique construit par Charles Cachet en 1720 possède 19 jeux répartis sur trois claviers, un Positif et un Grand-Orgue de 48 notes, un écho de 25 notes, avec le Cornet V rgs en permanence ainsi qu'un pédalier "à la Française" en tirasse permanente sur le Grand-Orgue. Cet orgue possède aussi un accouplement Positif/Grand-Orgue par tiroir. Ce petit instrument que j'ai pu jouer possède des jeux vraiment fabuleux, une trompette brillante et éclatante, un cromorne cruchant, une flûte 4' merveilleuse, des bourdons et des montres splendides. C'est un orgue qui a échappé au massacre et il mérite vraiment que l'on parle de lui !!!»
, note Yves Masson.
Pour le découvrir : le site de l'association des amis de l'orgue* ou encore ma page.

    - l'orgue Jean-André Silbermann (1761) d'Arlesheim en Suisse.
Cet orgue fut rendu célèbre notamment par l'enregistrement de l'intégrale de l'oeuvre pour orgue de J.-S. Bach par Lionel Rogg.
En voici la composition + l'historique.

    - l'orgue de Nivilac (Morbihan) restauré par Yves Sévère en 1990.
«C'est toujours aussi passionant un orgue quelqu'il soit y compris dans les endroits les plus reculés de France et de Bretagne».

    - l'orgue Stahlhut 1912 de Saint-Martin de Dudelange au Luxembourg.
«Cet orgue de trois claviers avec une soixantaine de jeux, constitue une innovation du point de vue composition à cette époque.
Stahlhut réussit à faire une symbiose du style romantique allemand et symphonique français tout en intégrant des éléments anglais, et créa ainsi un instrument aux couleurs très diversifiées...des jeux gambés aux principaux, et surtout le Bourdon et la Flûte dits "séraphon" !
Notre instrument fait actuellement l'objet d'une rénovation et d'un agrandissement, dans le sens des 2 styles, avec surtout adjonction d'un 4. clavier Bombarde avec un Cor de nuit 8' et une batterie complète de chamades avec une chamade en quinte !
Superbe instrument qui mériterait d'être plus connu, il y aurait encore beaucoup de trucs intéressants à raconter... !»
m'écrit Patrick Faé.
Une visite s'impose !
Je suggère également un petit détour par la page qui présente le disque de N. Hakim.

    - l'orgue de la Cathédrale Notre-Dame de Paris.
Cet orgue mythique est en quelque sorte la vitrine de la facture française (« était » reprendront certains...). Ainsi, depuis que Paris rayonne, il se doit de donner le ton et, en conséquence, de profiter des dernières avancées techniques et de s'adapter aux modes passagères... Mais cette course à la nouveauté, qui peut être considérée comme un atout, peut tout aussi bien conduire l'instrument à sa perte. L'orgue des Thierry (fin XVIIe s. et 1730) a bien changé...
Au fil des décennies, tous les plus grands facteurs de France s'y sont illustrés, apportant chacun leur touche personnelle, si bien que cet instrument constitue finalement une oeuvre collective.
On a surtout retenu l'intervention de Cavaillé-Coll en 1864. Pour preuve, l'instrument et le facteur sont indissociables dans les esprits, bien que, là, Cavaillé-Coll n'eût pas les crédits pour une complète reconstruction. Les travaux de restauration de la cathédrale menés par Viollet-le-Duc (17) engloutissaient des sommes colossales, et le manque d'argent obligea l'architecte à réduire le budget pour la reconstruction du grand orgue. Cavaillé-Coll fut alors prié de réutiliser le matériel ancien -de fort belle facture, il va sans dire !- et de rester sobre dans la conception du nouvel orgue. L'orgue passa de ~50 à 86 jeux (18) (dont ~25 réemplois).
Par la suite, la sauvegarde du Cavaillé-Coll sembla être privilégiée. Cependant, difficile de concilier la sauvegarde et la vocation première de ce monument qui était d'incarner un reflet de la facture contemporaine. D'où les quelques inévitables mises au goût du jour au cours du XXe s. C'est ainsi que sous l'impulsion de l'éminent Cochereau l'orgue fut dans les années 1960 électrifié et complété (19) pour atteindre les 109 registres, faisant de cet orgue le plus grand de France (20). Et c'est sans conteste cet homme qui donna à l'orgue de Notre-Dame son aura internationale. Aura déjà nationale et européenne grâce au talent de ses titulaires (21).
Malgré les transformations et les controverses, un magnifique et fabuleux instrument qui aujourd'hui encore sonne de manière admirable avec puissance et couleur, servi par l'acoustique exceptionnelle -il faut le souligner- de la cathédrale.
Quelques pages lui sont consacrées : sur le site de la Cathédrale* (Attention: ce site fait planter Netscape), sur la Route des Orgues (historique, composition et photos)*, sur "Les Orgues" (composition et photos de la console)*, au Québec (historique détaillé, composition et photo)*, une carte postale, et des photos ici, et ...

    - l'orgue Jordi Bosch de Santanyi de Majorque [Mallorca] aux Baléares.
Cet orgue, l'un des deux seuls de ce facteur qui soient arrivés jusqu'à nous, fut construit en 1762 et possédait alors 3 claviers (il n'en subsiste que deux aujourd'hui). Il a été restauré par Gerhard Grenzing.
«This instrument should be compared on quality, originality of (original) conception, and sound the equal of any of the above mentioned organs in your website. [Cet instrument peut prétendre à égaler en qualité, originalité de conception, et sonorité les orgues mentionnés plus haut dans votre site.]»

Sa composition et un bref historique, petit texte et photo (en milieu de page) -la version française mérite un coup d'œil !*-, un disque (photo et historique).

    - l'orgue de l'église d'Eloyes (Vosges).
construit par GEORGES (1865) de Besançon.
12 jeux, 2 claviers + pédale accrochée 18 notes
restauration : 1996 C. GUERRIER

Ce charmant instrument possède un site tout aussi charmant.

    - le Midmer-Losh 1931 du Convention Hall à Atlantic City, New Jersey, Etats-Unis.
«very big but an amazing instrument!»

Un monstre sacré : 450 rangs, près de 33.000 tuyaux (22)! On le sait, les Américains ont un goût prononcé pour le gigantisme, et c'est donc aux States qu'on trouve le plus grand orgue du monde. D'ailleurs nombreux y sont les orgues qui surpassent en nombre de tuyaux leurs homologues européens. Une grande partie d'entre eux date du premier tiers du XXe siècle ; seule une économie florissante soutenue par une industrie de plus en plus productive pouvait permettre à de tels instruments de voir le jour.
Aujourd'hui, la taille titanesque de l'ACCHO est devenue un lourd handicap : son entretien est particulièrement coûteux, si bien qu'il ne fonctionne que partiellement.
Beaucoup de pages sur lui : un site officiel avec plein de photos et des enregistrements, une page avec description et composition, une autre enrichie de photos, sa traduction française* et la composition accompagnée d'un commentaire sur la situation actuelle [...]
Si l'ACCHO est le plus grand orgue du monde en nombre de tuyaux, il ne faut pas oublier le gigantesque instrument du Wanamaker Store de Philadelphie, Pennsylvanie, construit vers 1904 et agrandi jusqu'en 1930. Celui-ci ne compte "que" 30.000 tuyaux mais sur 475 rangs (une vingtaine de plus que celui d'Atlantic City) (23).
Pour celui-là : le site officiel avec composition et photos et une page comprenant composition et historique complet.

    - l'orgue de la Collégiale St-Martin de Colmar.
C'est l'histoire d'une résurrection...
L'instrument construit par Jean-André Silbermann en 1755 dans un buffet très proche de celui de St-Thomas de Strasbourg (1741) dut céder sa place en 1911 à un gros instrument symphonique électro-pneumatique de 90 jeux, alors le plus grand orgue d'Alsace, ne réemployant qu'une centaine des tuyaux originels et les buffets.
En 1976, plutôt que de restaurer cet orgue médiocre, il fut décidé de le reconstruire. « Le peu qu'il en restait n'imposait nullement aux responsables de la paroisse St-Martin qui a financé toute l'opération de reconstituer l'esthétique sonore du 18ème siècle. », écrit l'abbé J.-M. Feltin. C'est ainsi que les buffets restaurés ont accueilli en 1979 un instrument de style 17ème nord-allemand -à la Arp Schnitger-, construit par la maison suisse Orgelbau Felsberg que dirige Richard Freitag, et harmonisé par Jean-Marie Tricoteaux.
Pour en savoir plus : sa page sur les orgues d'Alsace* et le site de l'Union Sainte-Cécile* qui propose dans sa section "Editions sonores" un CD enregistré sur cet instrument (on y trouve un extrait, composition et historique*).
Quelques compléments : photo et description de l'orgue de St-Thomas de Strasbourg sur cette page* et cette autre* ; et la dernière création Freytag et Tricoteaux à Béthune*.

    - le grand orgue (1554-1991) de la Domkirke de Roskilde, Danemark.
«L'instrument restauré par MARCUSSEN en 1991 sonne avec une présence et une délicatesse extrême dans une cathédrale superbe. Sans doute, un des deux plus beaux instruments du pays avec Frederiksborg.»

Composition et historique, une jolie photo, composition et historique détaillés (en danois) accompagnés de belles photos, et un dossier richement illustré vous donneront sûrement envie de voyager...

    - l'orgue Arp Schnitger de Cappel, Allemagne.
«Cet orgue révélé il y a près d'un demi-siècle par H. WALCHA et depuis un peu oublié est vraiment superbe.»

Construit en 1680 (24) pour l'église St-Jean de Hambourg, déménagé au début XIXe à Cappel, cet instrument nous est parvenu quasiment dans son état d'origine (25). Cet orgue est caractéristique de la facture nord-allemande et de l'esthétique Schnitger, avec ses plans sonores complets et distincts, sa riche pédale, la franchise d'attaque des tuyaux, l'équilibre des couleurs...
En voici la composition et l'historique, accompagnés là de photos (site dédié à Arp Schnitger) qu'on peut retrouver plus nombreuses et en grand format sur cet autre site.

    - l'orgue de l'église Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-Losne (Côte-d'Or).
Orgue de Bénigne BOILLOT (1725-1795), réalisé de 1765 à 1768.
2 claviers (Positif & Grand-Orgue de 50 notes: C-D à d''' sans Ut#1) et pédalier de 18 notes (C-Ao-D - f), 24 jeux.
«Un instrument d'une poésie sublîme, si chantant, l'un des trois seuls orgues restants de Boillot, de très loin le mieux conservé des trois, quasi dans son état d'origine de 1768...non "encore" "restauré"... Que faire, quelle responsabilité !
N.B: le buffet est une exquise réplique, en "petit-Huit-pieds" du grand buffet de Seize pieds de Michel Devosges abritant l'Orgue de Karl-Joseph RIEPP à Dole (distante de 15 km).
Par ailleurs, Bénigne BOILLOT, né à Nuits-St-Georges, était un élève et disciple de Dom BEDOS lui-même... ce qui se voit et s'entend ici !»
«Une merveille je vous dit, un bijou émouvant et si chantant que ce bel instrument trop méconnu encore !»
m'écrit Pierre-Emmanuel Vaudiaux.
Devant tant d'enthousiasme, on ne peut que se hâter de visiter cette page* et jeter un oeil sur la composition* !

    - l'orgue Aubertin 1990 de St-Louis de Vichy.
L'instrument de 47 jeux sur 3 claviers et pédalier au fameux Napoléon 32' est un des plus grands orgues de style nord-germanique construits en France, le second pour être précis (1 jeu de moins que celui de la collégiale de Colmar). Cette tribune doit une grande part de sa célébrité à la discographie impressionnante de son talentueux titulaire.
Une page avec photo et composition* et le site d'Olivier Vernet*.

    - l'orgue Gérard Bancells 1991-1994 de la chapelle Ste-Claire de l'Institut Catholique de Toulouse.
27 jeux, deux claviers ; mécanique très agréable, harmonie fine. A un peu souffert du feu d'artifice offert gracieusement par AZF au toulousains l'automne dernier.»
La description et une photo de cette belle création sur le site du Festival Toulouse les Orgues*, le site de J.-B. Dupont* et encore une jolie photo.

    - l'orgue de l'église de l'abbaye bénédictine de la Paix Notre-Dame à Liège, Belgique.
Construit en 1736-37, cet orgue est le premier instrument conservé du grand facteur liégeois du XVIIIe s., Jean-Baptiste Le Picard.
A voir et entendre sur le superbe site "L'Orgue entre Belgique et France"*.

    - Périgueux
Deux orgues périgourdins à découvrir sur le Net : le Merklin-Quoirin de la cathédrale St-Front* et le Carouge-Formentelli de l'église St-Etienne de la Cité (site avec MP3)*.

    - l'orgue Cattiaux 2000 de la Basilique St-Rémi de Reims.
43 jeux sur 3 claviers et pédalier dans un élégant buffet accroché en nid d'hirondelle au milieu de la magnifique nef de la basilique. On trouve composition et photo sur cette jolie page*.

    - l'Alfred Kern 1969 de St-Maximin de Thionville.
44 jeux, 3 claviers et pédalier. Vous pourrez en admirer le magnifique buffet sur le site de la DRAC Lorraine* sur "L'Orgue entre Belgique et France"* ou encore sur cette page* et consulter sa composition accompagnée d'un bref historique (en allemand) sur le site de la GDO.

    - l'orgue Botzen 1698 - Andersen 1965 de l'église Notre-Sauveur [Vor Frelsers Kirke] de Copenhague, Danemark.
« Buffet ancien superbe magnifiquement photographié par Ohbayashi à orgel.com
[2 photos + petit historique en milieu de page].
Instrument pivot de l'ancienne intégrale Bach de Michel Chapuis (quand je pense qu'il aura fallu 25 ans et l'avènement d'internet pour que je puisse découvrir visuellement cet orgue qui avec Chapuis a enchanté ma jeunesse d'apprenti-organiste notamment les chorals de Leipzig).
Après la firme Marcussen, c'est surtout P.G.Andersen qui est régulièrement intervenu sur cet instrument.»
, finoskov.
Sa composition et un dossier complet (histoire, composition, symbolisme du décor...).

    - Athènes, Grèce.
7 claviers construction 1873 magnifique décoré de feuilles d'or et de bleu.»

Malheureusement pas plus d'informations sur cette merveille.

    - l'Aubertin 1996 de Vertus.
Très caractéristique de ce qu'on pourrait appeler l'esthétique Aubertin, c'est sans conteste l'une des plus belles créations de la manufacture de Courtefontaine.
A son sujet : une photo et des liens vers les pages qui lui sont consacrées, et un beau CD,
La Route des Orgues vol. 1 : L'Orgue Aubertin de Vertus, Olivier VERNET, Ligia Digital, Lidi 0104043-96, enregistrement 1996 

    - Clermont dans l'Oise.
Apparemment rien sur cet orgue sur la Toile, pour l'instant.

    - l'orgue Pierre Petit-Falaize de l'Abbatiale de Lagny sur Marne (Seine-et-Marne).
3 claviers, pédalier.

    - l'orgue "Renaissance" du triforium de la cathédrale de Metz.
Buffet remontant à l'orgue 1537 de Jehan de Trèves, reconstitution par Marc Garnier en 1981, orgue de 10 jeux sur 2 claviers.
« Pour vous convaincre, allez à Metz (de plus, la cathédrale est fantastique), on y donne régulièrement Scheidt, Sweelinck...»
M'y étant rendu plusieurs fois, je réponds qu'effectivement c'est magique ! Le moins que l'on puisse dire c'est que ce petit orgue a du coffre : il remplit sans peine l'immense vaisseau gothique de St-Etienne. Ses sonorités, portées par la très belle acoustique du lieu, sont envoûtantes, et puis il y a le piquant du mésotonique...
Un avant goût de tout ceci est disponible sur la Route des Orgues de France*.

    - Clervaux, Luxembourg.»
Bref historique et composition de l'orgue 1907 Maison Cavaillé-Coll de l'Abbaye St-Maurice et St-Maur sur le site dédié au compositeur Dom Paul Benoît. Autrement voici la composition de l'orgue de l'église décanale*.

    - Juvigny (Marne).
Construit par de Villers et Carrouge (1663-1666), cet instrument fut reconstitué par Quoirin en 1994. C'est l'un des rares instruments de style XVIIème qui peut être entendu en France. Bref historique, photo et compositions successives sur le site de Quoirin* ; et une belle page avec extrait sonore sur le site du Ministère de la Culture*.

    - l'orgue Schnitger de St. Ludgeri à Norden, Allemagne.
Orgue de Arp Schnitger, 3 claviers, pédale, 46 registres, Renaissance - Baroque.
« l'un des plus beaux, par la couleur des timbres, la poésie et la pureté, qu'il m'ait été donné de toucher.»
confie Didier Merelle.
Sur cet instrument, au buffet très particulier d'ailleurs : une page complète riche en photos dont certaines tirées de cette autre.

    - Reichshoffen (Bas-Rhin).
Historiques et compositions du grand-orgue Stieffell (1777) / Roethinger (1897 et 1928)* et de l'orgue de choeur Unfer 1984 (dans un buffet de 1626)*, à la découverte des orgues d'Alsace...

    - l'orgue Cavaillé-Coll de la cathédrale de Luçon (Vendée).
Construit pour l'Exposition Universelle de 1855, cet instrument est « un remarquable et rare témoin de la "première manière" du grand organier [...]. Il nous est parvenu dans un parfait état de conservation, et l'harmonisation d'origine, scrupuluseument respectée, n'a pas été affectée par les modifications apportées lors de la grande restauration de 1967 des Établissements SCHWENKEDEL. » (26)
Photos, historique et composition sur le site des Orgues de Vendée*, un dossier complet avec des extraits sonores sur le site de Benoît Pupin*, photo et composition sur le site Orgel.com. A noter que le clavier d'Euphone n'a jamais reçu le moindre jeu, pas même un Euphone 8' ! Ce clavier n'accueillit un sommier qu'en 1967.

    - Guimiliau (Finistère).
Thomas Dallam, 1677/80, 3 claviers et pédalier à la française, restauration Gérald Guillemin 1989.
« C'est le plus bel orgue : j'en suis l'organiste !»
m'écrit Michel Cocheril.
Pour plus de détails, voir cette page.

    - le grand Clicquot 1790 de la cathédrale de Poitiers (Vienne).
Voici l'un des plus célèbres orgues historiques de France. Dernier chantier du grand facteur François-Henri Clicquot (dernier représentant de la fameuse lignée des organiers rémois et aussi dernier facteur à avoir honoré le titre de "Facteur d'orgues du Roy"), cet instrument marque la fin d'une époque : c'est le dernier grand classique français. Un testament pour la postérité ? On serait tenté de le croire car, fait remarquable (surtout pour un orgue de cathédrale), ce chef-d'œuvre a échappé à toute mutilation ou dénaturation grave, si bien qu'aujourd'hui on peut admirer une authentique et flamboyante incarnation de l'apogée de la facture classique.
De l'avis d'un organaute chanceux : « Une composition vraiment complète. Un ensemble attachant dont on ne peut plus se passer une fois que l'on y a goûté !»
Je donnais déjà quelques liens au milieu de cette page, liens auxquels il faut ajouter deux récents sites incontournables : celui de l'Association François-Henri Clicquot* et celui de Jean-Baptiste Robin, le titulaire*, dans lequel on trouve un article très intéressant sur l'édifice sonore Clicquot. D'ailleurs, je recommande son excellent CD :
Louis MARCHAND, L'Œuvre pour Orgue, Jean-Baptiste ROBIN, Triton, TRI 33118, enregistrement 2001

    - le Cavaillé-Coll 1882-1885 de l'Abbaye-aux-Hommes [Abbatiale Saint-Etienne] à Caen (Calvados).
50 jeux
plans par Thiémann (mécanicien maison)
1ère mise en harmonie : Félix Reinburg
2ème mise en harmonie : Joseph Koenig
« Orgue symphonique qui remplace le grand plein-jeu du XVIIIème (le plus grand du royaume...)
Le grand mérite du Maître-facteur fut de réussir la mise en résonance dans un lieu qui est un joyau de l'art roman d'inspiration lombarde, mais dont l'acoustique est des plus capricieuses.
L'ensemble est unique et restitue à merveille les grandes pièces de Franck, Widor, Vierne, Dupré, Messiaen...
Ses jeux d'anches ou de fonds sont majestueux et n'ont d'égal que la noblesse de son tutti de plénitude.
Sa restauration récente n'a pas trahi la cohérence originelle qui a toujours été le souci premier de ses responsables. C'est une merveille !
Classé monument historique dans sa totalité, il est parmi les toutes premières réalisations du plus grand facteur du XIXème siècle.»
christian-z.
Vous trouverez photo, historique et composition sur le site de l'abbatiale* et également 3 improvisations du titulaire, Alain Bouvet, sur le site "Aristide Cavaillé-Coll, facteur d'orgues" du Ministère de la Culture*.


Que de merveilles !:

    - l'orgue de la cathédrale Saint-Bénigne de Dijon (Côte d'Or).
Grand-Orgue construit par Karl-Josef Riepp (1745), restauré par Jean Richard (1795), Ducroquet (1847) et Merklin (1860). Dernière restauration de 1989 à 1995 par le facteur allemand Gerhard Schmid (Kaufbeuren).
L'orgue possède 72 jeux, répartis sur 5 claviers (positif de dos, grand-orgue et bombarde, Récit expressif, Récit et Echo) et pédalier.
Site internet: www.orguecathedraledijon.com

Voir aussi les compositions successives dans la base Osiris.

    - l'orgue de l'église Ste-Croix de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine).
Aristide Cavaillé-Coll, construit en 1885, 3 claviers et pédalier, 37 jeux, classé Monument Historique.

La composition est ici.


Quelques résultats :

    Depuis la création du formulaire le 4 décembre 1999, il y a eu une centaine de votes.
La variété est au rendez-vous comme vous avez pu en juger.
Dans le tableau suivant sont regroupées les merveilles qui ont reçu plusieurs voix.
 

  localisation facteur votes 
   Rouen, St-Ouen Cavaillé-Coll 7
   Poitiers, cathédrale
   Bordeaux, Ste-Croix
Clicquot
Dom Bedos/Quoirin
5
5
   Paris, St-Eustache
   Dudelange (Luxembourg)
   Auxerre, cathédrale
   Atlantic City, Conv. Hall (USA)
   Chartres, cathédrale
   Clervaux (Luxembourg)
   Dole, collégiale
   La Porta
   Liège, St-Jacques (Belgique)
   Lyon, St-François-de-Sales
   Metz, cathédrale
   Norden, St-Ludgeri (Allemagne)
   Roskilde, Domkirke (Danemark)
   Santanyí (Majorque)
   Tokyo, Metropolitan (Japon)
 
Van den Heuvel
Stahlhut/Jann
Oberthür
Midmer-Losh
Danion-Gonzales
?
Riepp/Callinet/Stiehr/Hartmann
Marracci
Schumacher
Cavaillé-Coll
Garnier
Schnitger
Marcussen & Son
Bosch
Garnier
 
4
3
3
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2

    Les visiteurs de cette page étant pour l'essentiel des francophones (si si !), on ne s'étonnera pas de cet engouement pour les orgues français, belges et luxembourgeois.

    A côté de ces votes, j'ai reçu des réponses apparemment hors sujet mais non sans intérêt ;o)

  autres merveilles
 
   glockenspiel
   japon, mount Fuji
   st loup de varennes, lavoirs
   alsace
 

    Le vote continue. Merci pour votre participation !


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